Le PLUm est le Plan local d’urbanisme métropolitain.
C’est un document d’urbanisme qui fixe un projet d’avenir prenant en compte les évolutions de la métropole dans tous les domaines à une échéance de quinze à vingt ans. Il traduit des ambitions de territoire, aussi bien communales que métropolitaines, en matière d’habitat, de mobilité, de développement économique et d’environnement.
C’est un outil réglementaire qui fixe les règles d’occupation du sol, c’est un projet d’aménagement et de construction. Il se substitue aux anciens POS (plan d’occupation des sols). Ce projet doit être coconstruit avec les élus et en concertation avec les citoyens. Il concerne Quarante-neuf communes de la bande littorale, du moyen et du haut pays. Vence en tant que quatrième ville de la métropole sera directement concernée par ces grandes orientations.
À l’initiative de Vence Ouest, les présidentes et présidents des différentes associations de quartier de Vence ont constitué un groupe de travail appelé « Urbanisme Maîtrisé à Vence » afin de participer à la concertation en cours et d’être une force de proposition pour déposer un dire sur le registre de l’enquêteur public. Plusieurs voix réunies auront plus de chance d’être entendues que des voix isolées. Le PLUm sera analysé quartier par quartier puis dans la globalité de la ville, par le groupe de travail.
Quel est votre rôle ?
Nous souhaitons vous associer à notre travail en collectant vos suggestions. Il est important que vous donniez votre vision du quartier et de la ville pour les vingt prochaines années.
Merci de nous faire part vos réflexions, remarques et propositions sur chacun des grands thèmes.
À Vence, un projet immobilier prévoyant plus de 250 logements sociaux pourrait voir le jour en pleine forêt de la Sine. Une décision du préfet par arrêté qui met en colère la maire. Elle n’en veut pas et argumente que le terrain visé est tout sauf le bon endroit.
Le courrier est arrivé au mois de décembre et a très fortement surpris la mairie. Il prévenait la municipalité vençoise qu’un arrêté préfectoral venait d’être pris, obligeant la commune à construire sur un terrain de 12.000 m² plus de 250 logements sociaux. Une surprise surtout à cause de la localisation de cette parcelle à bâtir: en pleine forêt de la Sine. « C’est une zone qui est à plus de 3 km du centre ville. Il n’y a pas de commerces, pas d’école, les routes ne peuvent pas supporter une augmentation significative du trafic routier, explique Catherine Le Lan. En plus on est en zone de risque d’incendie et en secteur important pour le tourisme. C’est une aberration qui va à l’encontre de ce qu’y est préconisé en ce moment, » poursuit la maire de Vence, très remontée contre ce projet.
Excentré de plus de trois kilomètres
Il faut dire que le projet a de quoi interroger. Les 270 logements qui pourraient voir le jour se trouvent complètement excentrés, à plus de trois kilomètres du centre ville, sans école, sans commerce et en plein milieu d’une zone boisée considérée par les habitants des communes voisines comme un lieu de promenade et de loisirs; sorte de poumon vert protégeant le moyen pays de l’agitation du littoral. « Si demander aux futurs habitants de ces logements sociaux de prendre leur voiture pour tout c’est faire du social, c’est être dans l’ère du temps alors je n’y comprends plus rien », renchérit Catherine Le Lan. « Le secteur n’est pas du tout adapté pour recevoir prés de 300 familles supplémentaires,explique Eric Georges, le président de l’association de quartier Vence-Ouest.
« Il faudrait faire de très gros travaux qui sont de toute façon impossible de par la topographie du terrain et des parcelles déjà construites ». L’association fait savoir qu’elle a contacté ses homologues des communes de Saint-Paul, La-Colle-sur-Loup et Tourettes-sur-Loup pour les inclure dans une grande contestation. Toutes veulent soutenir la mairie de Vence qui souhaite discuter avec le préfet pour se mettre aux normes sur les logements sociaux mais qui prévient également que des recours seront déposés si ce projet particulier était maintenu par les services de l’Etat.
Alors que dit la préfecture ?
Le sous-préfet de Grasse maintient lui le dialogue mais reste ferme. « Un porteur de projet est venu nous trouver. Son projet et le terrain sont viables. Nous sommes allés sur place et nous sommes rendu compte que tout est bon, confirme Stéphane Daguin. Je ne vois pas pourquoi le projet ne se ferait pas ! » La mairie a déjà fait savoir qu’elle avait l’intention de densifier le centre ville pour éviter l’étalement urbain. Un projet dans le quartier Chagall est en cours et prévoit des logements sociaux.« S’il y a d’autres projets nous les accompagneront, en plus !« précise le sous-préfet qui compte bien ne pas relâcher la pression.
Une pression qui pourrait monter dans les tours avec le député Loïc Dombreval qui appartenant à la majorité présidentielle pourrait se saisir du dossier pour le faire basculer. On imagine assez facilement de quel côté quand on sait que le PLU (plan local d’urbanisme) en vigueur actuellement et mis à mal par le préfet a été adopté quand il était lui même maire de Vence.
Après l’annonce faite lors de ses vœux le 12 janvier 2019, Madame le Maire de Vence postait le message suivant sur la page Facebook de la ville le 22 janvier :
Message de Mme le Maire de Vence, Catherine Le Lan
La Préfecture des Alpes-maritimes a décidé d’imposer à la ville de Vence, la construction d’un programme immobilier de 12000m2 (270 logements environ) dans le cadre des obligations de la loi SRU. Cette préemption autoritaire se situe dans une zone économique du quartier de la Sine soumise à un plan de prévention des risques de feu. C’est aussi une zone sans trottoir où 2 camions de pompiers ne peuvent pas se croiser et qui est située à 3km du centre-ville.
Est-il acceptable que l’Etat impose de construire 12000m2 de logements à 3km du centre-ville de Vence ? Non. Faire société, c’est coopérer, c’est penser la vie dans nos communes avec le Maire, les élus et les Vençois. C’est aussi respecter les règles d’urbanisme conçues avec ceux qui vivent le territoire au quotidien depuis des décennies.
Est-il acceptable de développer l’étalement urbain à Vence ? Non. Lutter contre l’étalement urbain, c’est la priorité municipale d’une politique de logement sociale, écologique et économique.
En termes sociaux, Construire des quartiers éloignés des centres-villes implique des dépenses supplémentaires pour les familles résidentes et cela augmente le risque d’isolement socio-économique. En termes écologiques, l’étalement urbain conduit les habitants à multiplier les déplacements entre lieux de résidence, de travail ou de loisir. Ces déplacements se font le plus souvent en véhicule individuel car les transports en commun sont bien plus complexes à déployer dans cette situation que dans un contexte urbain plus dense. En termes économiques, Soustraire à Vence, le peu de zones économiques qu’elle détient, c’est un non-sens d’urbanité durable, d’employabilité et de financements publics impossibles à réaliser (dessertes routières, trottoirs …).
Comme je l’ai indiqué lors de la cérémonie des vœux, c’est un nouveau combat que nous allons mener. J’ai fait un recours et nous allons travailler avec les Vençois afin que le bon sens urbain soit prioritaire à la politique anti sociale du chiffre.
Catherine Le Lan Maire de Vence Présidente du SIVOM du Pays de Vence
Le 17 septembre 2018, nous avons, avec les autres présidents des associations de quartier, rencontré Mme Catherine Lelan, maire de Vence, Mme Sophie Corallo- Lombard, adjointe à
l’urbanisme et M. Jean-Luc Dalcher, directeur des services à propos du PLU Métropolitain. (suite…)